Luca Zidane, fils de la légende des Bleus, vient d’officialiser un changement de nationalité sportive qui surprend. Le gardien de 27 ans, formé dans toutes les sélections françaises jusqu’aux U20, représentera désormais l’Algérie. Une décision qui interroge après son parcours tricolore couronné d’un titre européen U17.

La nouvelle fait l’effet d’une bombe dans le monde du football français. Luca Zidane, 27 ans, deuxième fils de la légende Zinédine, vient d’officialiser son changement de nationalité sportive. Le gardien portera désormais les couleurs de l’Algérie, abandonnant définitivement tout espoir de représenter la France en équipe A.
La FIFA a entériné cette décision ce vendredi sur sa plateforme « Change of Association Platform ». Un choix qui surprend par son timing et son symbolisme. Comment le fils de l’homme qui a mené les Bleus à la gloire en 1998 et 2006 peut-il tourner le dos à l’héritage paternel ?
Car Luca Zidane n’est pas un inconnu du football français. L’Aixois a gravi tous les échelons des équipes de France jeunes, des U16 aux U20. Il a même goûté à la consécration en remportant l’Euro U17 en 2015, une victoire qui semblait le destiner naturellement à poursuivre dans les pas de son illustre père.
Pourtant, la réalité rattrape les espoirs. « C’est un choix plutôt inattendu pour le gardien de 27 ans », reconnaît-on dans les milieux du football. Eu égard à la trace indélébile laissée par Zinédine en équipe de France, cette décision marque une rupture symbolique forte. Le rêve français s’arrête là où commence l’ambition algérienne.
Cette rupture symbolique cache en réalité un retour aux sources familiales. Car si Luca Zidane abandonne le maillot bleu, c’est pour retrouver celui de ses origines. Les grands-parents paternels du gardien sont algériens, une filiation qui traverse les générations et ressurgit aujourd’hui avec force.
Zinédine Zidane lui-même possède la double nationalité franco-algérienne. L’idole des Français n’a jamais renié ses racines kabyles, même en portant les couleurs tricolores vers les sommets. Cette double appartenance culturelle se transmet naturellement à ses fils, qui grandissent avec cette richesse identitaire en héritage.
Pour Luca, ce choix représente bien plus qu’un simple calcul sportif. Il s’agit d’une reconnexion avec une partie de son histoire familiale, celle des aïeuls qui ont quitté l’Algérie pour s’installer en France. « Le pays d’origine de ses grands-parents paternels » devient désormais sa nouvelle terre d’adoption footballistique.
Cette décision révèle aussi la complexité des parcours migratoires modernes. Dans une France multiculturelle, les jeunes talents naviguent entre plusieurs identités. Luca Zidane incarne cette génération aux multiples appartenances, capable de choisir librement son destin sportif selon ses affinités profondes.
L’Algérie récupère ainsi un gardien formé dans le système français, fruit de cette circulation des talents qui redessine constamment les équipes nationales. Un paradoxe qui interroge sur l’attraction respective des sélections.
Ce système français que quitte Luca Zidane, il l’a pourtant parcouru de bout en bout. Pendant six années, le gardien gravit méthodiquement tous les échelons tricolores. Des U16 aux U20, il enchaîne les sélections avec une régularité exemplaire.
Le point d’orgue de cette aventure française survient en 2015. À seulement 17 ans, Luca soulève le trophée de champion d’Europe U17 sous le maillot bleu. Cette victoire continental le place parmi les espoirs les plus prometteurs de sa génération. Les observateurs voient déjà en lui un futur gardien des A.
Mais l’ascension s’interrompt brutalement. Le passage vers les Espoirs, étape cruciale vers l’équipe première, ne se concrétise jamais. « Le cap aura été toutefois trop important ensuite pour intégrer les Espoirs à l’échelon supérieur », constate amèrement la Fédération française.
Cette rupture marque la fin d’un rêve bleu. L’Aixois comprend que les portes des Bleus seniors resteront fermées. Malgré son palmarès jeune et son pedigree familial exceptionnel, il n’arrivera pas à percer au niveau supérieur français.
Ce parcours inachevé révèle la dure réalité du football moderne. Même avec un nom prestigieux, rien n’est acquis. La concurrence féroce au poste de gardien français pousse Luca vers d’autres horizons. L’Algérie tend désormais les bras à ce talent formé ailleurs.
Ces bras tendus par l’Algérie ne restent pas qu’un symbole. Ils offrent à Luca des perspectives concrètes que la France lui refusait. La CAN au Maroc approche à grands pas. Du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, cette compétition continentale pourrait marquer les vrais débuts internationaux du gardien.
Vladimir Petkovic, le sélectionneur des Fennecs, étudie déjà les options pour son effectif. Luca figure-t-il parmi les invités surprises de la prochaine liste ? La question agite les observateurs algériens. À quelques mois de la compétition, chaque convocation compte.
L’horizon s’élargit encore davantage. L’Algérie navigue en eaux calmes vers la Coupe du monde 2026. Les qualifications se déroulent parfaitement pour les Verts, très proches d’obtenir leur ticket pour l’Amérique du Nord. Une perspective alléchante pour un gardien qui n’a jamais goûté au football international senior.
« C’est donc avec les Fennecs qu’il tentera de s’offrir un destin international chez les A », résume parfaitement l’enjeu. Fini les années d’attente et de frustration française. Place à l’action sous de nouvelles couleurs.
Cette reconversion tardive transforme un échec en opportunité. À 27 ans, Luca dispose encore de plusieurs années pour briller. L’Algérie lui tend une seconde chance que son talent mérite. Les prochains mois diront si ce pari porte ses fruits.