« Tout cela me touche » : une fleuriste cambriolée après la Toussaint appelle à l’aide, un millionnaire lui répond

À Caudry, dans le Nord, la solidarité a pris le pas sur la malveillance. Victime d’un cambriolage en pleine période de Toussaint, une jeune fleuriste, Juliette, a vu le fruit de son travail anéanti.

Son appel émouvant sur les réseaux sociaux a ému des milliers d’internautes, dont l’entrepreneur Éric Larchevêque, qui a décidé de lui tendre la main. La Toussaint représente l’un des moments les plus importants de l’année pour les fleuristes, période durant laquelle les familles viennent fleurir les tombes de leurs proches. À Caudry, dans les Hauts-de-France, Juliette, propriétaire de la boutique Floraison, travaillait sans relâche pour satisfaire sa clientèle. Mais le 1er novembre, un cambriolage a tout bouleversé.

« Pendant que je travaillais hier, mon domicile s’est fait cambrioler, et ils sont partis avec l’intégralité de la recette de la Toussaint », explique-t-elle dans une vidéo publiée sur Facebook. L’émotion dans sa voix traduit la détresse d’une commerçante passionnée, qui venait d’enchaîner des journées de 16 heures pour préparer cette période cruciale.

Elle précise avoir agi sur les conseils de la gendarmerie, afin d’avertir les clients ayant réglé par chèque. « Même si l’ordre Floraison a été mis sur chaque chèque, il vaut mieux être prudent », a-t-elle ajouté.La vidéo a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, déclenchant une vague de soutien impressionnante. Parmi les messages reçus, celui d’Éric Larchevêque, entrepreneur à succès et ex-jury de l’émission Qui veut être mon associé ?, a particulièrement marqué les internautes« Je viens de la contacter. Elle n’est pas prête pour la commande qui va arriver ! J’ai décidé en effet de fleurir ma maison. Et chez moi, c’est grand. Soutien total aux artisans ! »Ce geste symbolique, venant d’un homme dont la fortune est estimée à plus de 340 millions d’euros, a non seulement redonné le sourire à la fleuriste, mais aussi mis en lumière la fragilité du petit commerce local.« Je ne m’attendais pas à tant de messages, commentaires et partages. Sachez que tout cela me touche profondément. »

Mais elle a aussi tenu à mettre en garde contre de fausses cagnottes en ligne, créées à son nom dans la foulée. « Il n’y a actuellement aucune cagnotte officielle. Les seules actions légitimes sont celles de mes collègues commerçants de Caudry », a-t-elle précisé.

Refusant de tirer profit de la médiatisation, la jeune femme a rappelé ce qu’elle souhaite avant tout : vivre de son métier, et non d’un buzz.« Le meilleur moyen de me soutenir, c’est de faire vivre mon commerce, pas seulement lors d’un drame mais au quotidien. »